BONSOIR M'AMOUR


le nouveau spectacle du Théâtre de la Corniche

CHRONIQUES MUSICALES AUTOUR DE LA GRANDE GUERRE

 

 

1925, le 11 novembre, dans un bar à Morlaix. A la fin de la commémoration de l'armistice, le bar devient le rendez-vous des anciens combattants parmi lesquels on rencontrera le petit fils du bistrotier et un musicien ambulant. Tous deux ont été sur le front, avec chacun des motivations différentes : le jeune va-t-en guerre qui a la victoire revancharde et l'artiste qui a pu surmonter les horreurs de la guerre grâce à la musique.

 

Ça discute, ça s'apostrophe, ça évoque la mémoire des amis disparus, les faits d'armes du voisin de Ploujean, le maréchal Foch, ou de ce planqué de l'arrière, fils d'un notable local, plus occupé à faire des affaires qu'à remonter le moral des troupes.

 

Ça chante aussi, les refrains de l'époque qui traduisent bien l'évolution des états d'esprits, de la fleur au fusil des premières semaines au découragement ressenti devant l'interminable mitraille. Le tout devant la philosophie du patron qui, lui, a connu celle de 70 et le siège de Paris par les Prussiens, et qui a donné à son bistrot le nom d'une chanson « Bonsoir m'amour » dont l'air avait été utilisé par les auteurs anonymes de la chanson de Craonne alors encore interdite!

 

 

 

 

 

Photos Jean Marc Nayet et Flora Kerlo-Aurégan